Chaque parent se reconnaîtra dans cette phrase : « J’aime mon enfant de tout mon coeur mais qu’est ce qu’il peut être usant  » !!! A l’heure où l’on parle beaucoup de charge mentale, de burn-out parental, j’ai décidé de lâcher prise … sur le temps, sur le perfectionnement et juste d’aimer vivre !

Je t’en parle souvent par ici, je n’aime pas toujours la maman que je suis. Celle qui n’a plus de patience, celle qui crie, celle qui houspille pour aller plus vite … Pourquoi ? Pour se caler sur le tourbillon du quotidien ? Parce que je n’ai pas su gérer la transition entre le boulot et le retour à la maison ? Parce que je n’ai pas su me décharger de mes frustrations accumulées ? Est-ce vraiment à elle, à eux, à en faire les frais ?

Non, clairement non ! Des excuses j’en ai des tonnes, toutes plus valables les unes que les autres. Mais voilà, j’ai décidé de ne plus m’en suffir et de franchir un pas supplémentaire vers l’écoute et la positivité.

Alors, attention ce billet n’est en rien moralisateur, chacun a son cheminement. Choupette a 8 ans, je suis loin d’être une maman parfaite^^. Je veux juste partager avec toi ce que je ressens et coucher par écrit mes nouvelles résolutions pour qu’elles aient encore plus de poids, pour que je puisse les relire à chaque fois que je doute.

Comment y arriver ? Voici mes petits mots magiques : K e e p   C o o l 

Se relâcher, souffler,  se demander si c’est vraiment bien grave avant de s’énerver. Oui ce n’est peut-être pas parfait, ni idéal, ce n’est pas comme je l’aurais voulu mais finalement c’est tout aussi bien alors, pourquoi pas ? 

S’il y a une chose que je déteste, c’est d’être en retard, je prends toujours un belle marge pour être sûre d’être à l’heure à l’école. Et malgré cette marge, je nous mettais une pression de dingue par partir à l’ (mon) heure. Maintenant je sais que j’ai de la marge et si nécessaire, on la grignote un peu, le tout sans s’énerver. 

J’ai tenté le mercredi parfait la semaine passée. Le mercredi c’est notre journée à Choupette et moi, une journée où je ne travaille mais où j’assure les conduites (école, activités extra-scolaires), les courses, … La journée a été géniale, sans énervement, j’ai su gérer, respirer et expliquer si nécessaire quand Choupette exagérait (ça arrive forcément, faut pas rêver !).

La fin de journée est arrivée et le temps du coucher venu, Choupette a commencé à tirer sur la corde pour ne pas dormir. Une fois, deux foix, trois fois, … elle est revenue dans le salon, puis encore … et, j’ai crié ! Je l’ai renvoyé dans sa chambre en lui interdisant de ressortir. Qu’est ce que je m’en suis voulue. La journée avait été parfaite… 

Je suis retournée la voir, je me suis excusée et on a parlé. Je lui ai expliqué que j’essayais de faire des efforts pour ne plus crier parce que je sais qu’elle déteste ça et qu’elle a parfois l’impression qu’on ne fait que ça. Entendre ensuite de la bouche de ta petite fille qu’elle est triste parce qu’on lui crie toujours dessus et qu’elle se sent nul, qu’est ce que c’est douloureux.  Je sais que ma miss a souvent tendance à l’exagération mais tu te dis forcément que tu as loupé quelque chose et que tu ébranles sérieusement sa confiance en elle. 

Je lui ai promis de faire des efforts pour être plus patiente, moins exigeante et de son côté, je lui ai demandé de moins tirer sur la corde. Elle m’a alors dit en toute simplicité : « on va faire toutes les deux des efforts, surtout le soir, et ensemble on y arrivera… »

Même si je sais que tout ne sera pas rose et que mon (notre) cheminement ne fait que commencer, je sais qu’ensemble on y arrivera.