Si certains parents semblent plutôt bien connaître les « dernières » mouvances comme les méthodes Montessori, Freinet, … pour ma part, je regarde tout ça d’assez loin. Attention, ce n’est pas que ça ne m’intéresse pas mais je ne fonctionne pas selon une méthode ou une autre, j’ai appris au fur et à mesure du temps en devenant maman et une petite phrase qu’une amie m’a précieusement dite à la maternité trotte sans cesse au fond de ma tête : « Tu es sa maman, tu sais ce qu’il y a de mieux pour elle« . Je pense sincèrement qu’elle ne pouvait pas me faire de plus beau cadeau.

En tant que parent, on se met une pression de dingue pour être au top, offrir le meilleur à ses enfants, le voir et le faire évoluer et dès les premiers jours de leur vie on est au taquet en mode « parent parfait ». A part que la vie est loin d’être parfaite et que tout ne se passe pas toujours comme prévu…

Le pourquoi

Je me rappelle des premiers jours à la maternité, la pression qu’on m’a mise pour allaiter ma fille car l’allaitement c’est la plus belle et meilleure chose que je pouvais faire pour elle, son bien-être, pour renforcer son immunité. Mise à part le fait que la mise au sein c’est quand même vachement douloureux (on ne le dit pas assez !), mon bébé ne savait pas garder le sein, elle passait son temps à se décrocher, à le refuser… On m’a même conseillé de la réveiller la nuit pour la nourrir et je devais la garder éveillée avec un gant de toilette d’eau froide pour qu’elle mange. J’ai trouvé ça injuste et cruel. Malgré tout, jeune maman un peu perdue, j’ai écouté les recommandations des infirmières. Résultats au bout de 3 jours : des crevasses, une absence totale de montée de lait et un stress infini de ne pas pouvoir nourrir ma fille. Je ne te parle pas de mon sentiment d’échec et de culpabilité …

En plus des tétées qui n’apportaient rien à mon bébé, les infirmières m’ont mise au tire-lait électrique pour essayer de stimuler la lactation. Je l’ai fait car je voulais le meilleur pour Choupette mais je t’avoue que je l’ai plutôt mal vécu. Bref, cet allaitement et ce début de vie à deux a plus tenu du combat à la nourrir que d’un moment de partage maman/enfant. Des amies et mamans m’ont conseillé d’attendre le retour à la maison et que là je pourrai faire ce que je souhaite, loin du corps médical.

Une fois à la maison, j’ai exactement fait ce que je ressentais être le meilleur pour elle et pour moi. J’ai abandonné l’allaitement qui ne fonctionnait pas mais j’ai continué à tirer mon lait pendant près d’un mois. Qui a mis son réveil à 4h du mat’ pour actionner le tire-lait à moitié endormie et donner le bibi ensuite ? Je l’ai fait pour elle, même si c’était vain, parce que je n’ai jamais eu de montée de lait – au top j’ai eu 30ml ! yeah ! – et qu’elle n’aurait jamais pu prendre le sein vu qu’elle avait un torticolis congénital sévère (elle a été traitée 18 mois en kiné), ce que nous n’avons appris qu’à ses 3 semaines, et un frein de langue trop court …

S’écouter

Cette longue digression pour te dire que depuis je n’écoute pas seulement ce qu’on me dit, je m’écoute et j’écoute surtout notre relation. Je fais la part des choses entre ce que je lis et ce qu’il me, nous semble juste. Je sais ce que je souhaite reproduire de ma propre relation avec mes parents et aussi ce que je veux absolument éviter. La politesse, le respect de l’autre sont pour moi essentiels et je ne supporte pas le mensonge, pour le reste tout se passe principalement au feeling^^, entre apprentissage, ouverture et accompagnement.

Je ne suis pas une maman parfaite, on n’est pas des wonder-parents, un mot plus haut que l’autre est si vite arrivé dans nos vies trépidantes et débordées. Quand je dépasse mes limites, je n’hésite pas à m’excuser et lui expliquer pourquoi je suis devenue cette maman hurlante, dure et/ou désagréable. Va t-en savoir pourquoi une fois passé 20h, bien souvent toute patience s’envole^^. Si je lui demande de s’excuser ou de s’expliquer sur ses bétises, je dois être capable de faire pareil.

Et si elle trouve que je suis la meilleure des mamans (surtout quand je prépare un spaghett bolo^^), pour ma part je me dis que je suis juste une maman, une femme normale quoi, avec mes limites, mon manque de patience, mon manque de confiance,… J’essaie de me remettre en question (c’est d’ailleurs souvent l’une de nos conversation de prédilection avec les copines) et de voir comment améliorer les choses quand un petit grain de sable bloque notre parcours.

Amour et confiance

Enfin pour terminer, je pense que ce dont nos petits ont le plus besoin, c’est que nous croyons en eux, qu’on les aime et qu’on leur fasse confiance.

Il y a cette petite phrase que je lui répète à l’infini, « Je t’aime », 3 petits mots qui font toute la différence et qui, selon moi, apportent la confiance, 3 petits mots indispensables, 3 petits mots à ne surtout pas oublier de prononcer chaque jour, mais surtout les jours où rien ne va.

Mon mantra

– écoute toi, et fais toi confiance ;

– si tu estimes avoir été trop loin, n’hésite pas à t’excuser ;

– dis lui à quel point tu l’aimes.

 

Tu gères ça comment toi ?
Je t’invite à lire les articles oh combien intéressants de mes copines Belgo Mums par ici.