Humeur Mood

Page blanche

Des mots sur les maux ...

Voilà plusieurs mois que je ne partage plus rien sur mon blog. Ce n’est pas que je ne veux pas ou que je n’ai rien à vous raconter, à partager… au contraire, même ! C’est juste que je n’y arrive pas. Les mots ne sortent pas et à chaque fois que j’essaie je me retrouve devant une page blanche.

Une page blanche qui est ni plus ni moins que le reflet de ce que l’on vit depuis bientôt un an maintenant, du vide qui s’est créé autour de moi, de ce manque des autres, de ce trou béant qui ne fait que s’agrandir en moi et dont on ne voit pas la fin.

Un deuxième confinement qui ne passe pas

Le 1er confinement m’avait miné mais j’avais positivé, on en avait vu le bout et nous avions pu retrouver une petite bulle sociale de quelques personnes. Et si ce n’était déjà pas grand-chose, en fait c’était énorme ! Ce 2ème semi-confinement d’octobre a sonné le glas d’une grande partie de ma joie de vivre. Interdiction de voir qui que ce soit… Pardon, nous avons le droit de voir une personne (ahahah et qui choisir ? Bref tu choisis pas et au final tu ne vois personne).

Les « fêtes » de fin d’année sans pouvoir voir ma famille et mes amis ont été très compliquées à gérer. Il m’a fallu le temps d’avaler le fait que l’on ne pourrait voir personne et que l’on fêterait Noël et Nouvel an à 3.  Un sacrifice que nous a demandé le gouvernement pour éviter une 3ème vague… Celle-là même que l’on va vraisemblablement se manger quand même avec l’arrivée de ces foutus variants. On n’en voit pas le bout…

Fin décembre, on a malgré tout un peu relâché la pression vis-à-vis de mes parents à qui on interdisait de voir leur petite fille depuis plusieurs mois. A  me relire je me dis que c’était horrible d’en arriver là. Alors oui c’était pour leur propre sécurité parce que j’ai toujours eu peur que ma fille transmette le virus via l’école mais c’était juste inhumain. Autant pour eux que pour ma fille. Alors maintenant ils peuvent se voir avec le masque et la distance. La souffrance psychologique est pour moi un fléau tout aussi pervers que ce fichu virus.

Télétravail : je t’aime mon non plus

Si je reconnais la chance que j’ai d’avoir encore un travail et de ne pas devoir me soucier de perdre mon emploi, le télétravail en permanence me pèse aujourd’hui au-delà de tout. Jamais je n’aurais cru le dire ! Je télétravaille depuis de nombreuses années, j’aime la flexibilité qu’il apporte et de ne pas perdre mon temps dans les transports en commun.

Mais aujourd’hui trop c’est trop. Outre le fait que la convivialité des moments entre collègues me manque, j’ai surtout la sensation de ne plus vivre chez moi mais sur mon lieu de travail, les heures de boulot se multiplient, les projets aussi et si la plupart sont des plus enthousiasmant, le trop plein n’est pas loin. J’en suis venue à détester mes quatre murs. Tout prétexte est bon pour en sortir mais il faut bien avouer que nous n’avons pas beaucoup de prétextes actuellement… même la météo se ligue contre nous.

Les vacances de Noël ont été une vraie bulle d’air par rapport au télétravail, une semaine sans devoir ouvrir mon pc et retrouver ma maison pour ce qu’elle est : mon nid, mon cocon. Malheureusement, un mois après, les bienfaits de cette petite pause salvatrice ne sont déjà plus qu’un lointain souvenir et je sens que je m’enfonce à nouveau chaque jour un peu plus.

Des mots sur mes maux

J’ai longuement hésité à écrire ces quelques mots mais un blog c’est un journal. J’essaie d’être positive et de vous insuffler au maximum ma positivité mais je suis humaine et je ne contrôle pas mes sentiments et mon ressenti. J’ai toujours été 100% honnête sur ce que je vis alors je me devais de laisser ici une trace de cette période.  

Je n’ai jamais voulu me forcer à écrire et j’espère bientôt vous revenir plus en forme… là j’attends avec impatience les prochaines vacances qui me permettront de reprendre une bouffée d’air pur, de nous recentrer sur nous, en attendant des jours meilleurs.

Ce billet, je l’ai écrit il y a déjà quelques jours, je ne l’ai pas publié tout de suite. Depuis que je l’ai écrit, je me sens déjà plus apaisée. Ecrire m’a permis de me libérer, de poser des mots sur mes maux, d’extérioriser une partie de mon mal-être pour mieux m’en détacher. Il m’aura fallu du temps pour y arriver … j’espère pour mieux rebondir.

Prenez bien soin de vous et à bientôt ♥

Valérie  

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3 Comments

  • Reply
    isa
    1 février 2021 at 9 h 01 min

  • Reply
    Kid Friendly
    2 février 2021 at 12 h 28 min

    Ton article fait écho à mon billet Petits bonheurs de la quinzaine (qui est finalement assez éloigné des petits bonheurs !!!). On a beau positiver et être de nature optimiste, quand tu ne vois pas le bout de tunnel, que quasiment tous tes loisirs et plaisirs t’ont été enlevés, que tu ne peux pas vraiment faire de projets parce que tu n’as aucune perspective, il y a des jours où le moral n’est pas au beau fixe… Et puis bon, on a beaucoup moins de choses à raconter aussi. Notre univers c’est carrément rétréci. Plus de dîners avec les amis, plus de chouettes sorties, plus de sport… Je me rends compte que je me renferme un peu sur moi. Il y a des gens que je ne pense même pas à inviter tellement on s’auto-restreint, des balades que je ne pense même pas à faire… Quelle époque de merde vraiment !!!! Sans parler des répercussions sur les enfants… Ici c’est M qui nous préoccupe le plus. Il se met vite dans des états pas possibles… Bref, vivement qu’on (s’)en sorte !!!

    • Reply
      Valérie
      3 février 2021 at 17 h 01 min

      Oui c’est tout à fait ça, on se renferme et on s’enferme par la force des choses. C’est vrai que pour les enfants c’est tout aussi compliqué…

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